Comment penser à votre prochaine présentation sans stresser ?

Comment penser à votre prochaine présentation sans stresser ?

20 mars 2024

Visualiser votre prochaine présentation face à un public génère immédiatement un stress ? Vous avez bien essayé la relaxation en Savasana pour faire le vide, mais dès que l’image de votre performance pointe le bout de son nez, vos mains sont moites, vous êtes tendu·e, votre rythme cardiaque s’accélère… bref, c’est l’angoisse. Et si la clé n’était qu’une question de posture ?

Quand la bonne posture n’est pas forcément celle que l’on croit…

Mise en situation : avant un événement à fort enjeu

Dans quelques heures, vous devrez faire une présentation orale dont l’enjeu est majeur, face à une audience exigeante. Votre discours est fin prêt, vous savez qu’il est pertinent. Pourtant, vous sentez un stress s’installer. Le moment vous semble approprié pour visualiser mentalement votre performance, afin de vous y préparer de façon optimale.

Vous vous allongez, détendu·e… mais vous ne parvenez pas à vous imaginer en train de faire votre discours. Tout est flou, confus. Si vous n’arrivez pas à vous projeter ne serait-ce que mentalement sur cette performance, vous craignez de ne pouvoir être efficace le moment venu. La panique monte et vous en venez à douter de vos capacités…

Lorsque les signaux proprioceptifs sont contradictoires

Ce qui se passe lorsque vous êtes allongé·e et que vous essayez de vous figurer en train de faire votre présentation face à un public, c’est que votre corps envoie à votre esprit des signaux contradictoires avec ce que celui-ci essaye d’imaginer. Vous souhaitez simuler mentalement une prise de parole en public dans laquelle vous êtes debout… alors même qu’en réalité vous êtes allongé·e sur votre lit.

Votre cerveau, perplexe.

Certains travaux ont ainsi montré que le fait d’adopter une posture incompatible avec le mouvement que l’on imagine peut complexifier notre capacité à le faire efficacement. L’explication est simple : nous prenons en considération les signaux que nous envoie notre corps, notamment les informations proprioceptives

Notre système nerveux est en effet très sensible à ces informations qui viennent des os, des articulations, des muscles et de l’oreille interne. Le fait de rendre ces signaux incompatibles avec ce que l’on veut imaginer pose une difficulté supplémentaire à notre cerveau. Cela génère une sorte de conflit entre ce que l’on vit au moment présent et ce que l’on projette mentalement.

La posture : un atout pour l’imagerie mentale, et pas que

À l’inverse, le fait d’adopter une posture compatible avec le mouvement que l’on imagine peut faciliter notre capacité à exécuter ce mouvement de façon performante. Une étude[1] menée en 2004 a ainsi analysé l’impact sur notre cerveau (et notamment sur l’excitabilité corticospinale[2]), des postures dites congruentes ou incongruentes avec un mouvement imaginé.

Les participants de l’étude avaient pour consigne de s’imaginer un mouvement d’opposition du pouce et de l’auriculaire. Cet exercice d’imagerie mentale se réalisait dans deux conditions expérimentales différentes : l’une congruente, dans laquelle les participants adoptaient une posture manuelle compatible avec le mouvement à imaginer ; et l’autre incongruente, où la posture était incompatible avec le mouvement à imaginer.

Les résultats ont montré que l’activité neuronale du cortex moteur était beaucoup plus élevée lors de la position congruente, et que l’excitabilité corticospinale était également plus importante :

Ces résultats confirment que le caractère compatible de la posture que l’on adopte influence positivement notre capacité à imaginer un mouvement, alors qu’une posture incompatible est un obstacle qui complexifie le travail mental. Vous ne vous faites donc pas d’idées : s’imaginer en train de mener une présentation en public alors qu’on est allongé est bel et bien laborieux, et c’est observable sur le plan neurophysiologique !

La bonne posture, une affaire de contexte

Lorsque vous souhaitez imaginer un mouvement ou une performance, il est donc recommandé d’adopter une position compatible : pour une réunion ou une prise de parole en public, on préfèrera faire ce travail de projection mentale en position debout (ou assise, a minima). En même temps que l’on établit une cohérence entre le corps (la posture) et l’esprit (qui est en train d’imaginer), on rétablit une connexion entre ce que l’on projette dans le futur et le moment présent.

La détente et la relaxation ont elles aussi des bénéfices à apporter : elles peuvent par exemple permettre une meilleure régulation émotionnelle. Et si vous souhaitez vous représenter mentalement votre prochain vol en avion, adopter une posture assise et détendue sera par exemple tout à fait avisé 😉

Un empowerment concret au-delà de la pensée positive

Se représenter mentalement une situation ou une action commence donc par adopter la posture adéquate. C’est elle qui nous met dans de bonnes dispositions pour imaginer puis exécuter une action, en favorisant une meilleure connexion entre notre corps et notre esprit.

Plus encore, en adoptant la bonne posture, nous augmentons notre confiance en nos capacités : pour que notre cerveau soit convaincu que nous sommes apte à exécuter une action, il faut que notre corps soit convaincant.  

Il ne s’agit pas là d’adopter des postures congruentes pour leurrer notre esprit… mais pour lui donner des indices concrets et authentiques sur notre capacité à exécuter une tâche ou un mouvement. Ce faisant, nous montrons à notre cerveau que notre corps et notre énergie sont prêts et aptes à être mobilisés.

 

La prochaine fois que vous vous préparez pour une présentation et que le stress commence à pointer le bout de son nez, souvenez-vous de commencer par le commencement : choisir une posture adaptée à ce que vous vous apprêtez à visualiser (pour une prise de parole en public, on évite donc le Savasana… 😏). Vous réduirez votre anxiété, tout en boostant votre confiance en vos capacités. Ainsi équipé·e, vous serez prêt·e à relever le défi qui s’offre à vous, avec calme et assurance !

Pour découvrir encore plus d’astuces et déployer votre plein potentiel, rejoignez notre formation en ligne sur les émotions et la performance en communication !

Aymeric Guillot & l’équipe de Brainmoving

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Programme:

Leçon 1 : Explorer sa stratégie comportementale

Leçon 2 : Apprendre à réguler ses émotions et son stress

Leçon 3 : Inspirer avec la parole

Leçon 4 : Maîtriser ses interactions professionnelles

Leçon 5 : Moduler ses croyances et développer sa confiance

Leçon 6 : Se protéger et performer dans des situations à forts enjeux

Une session supplémentaire en option : Bilan et intégration post-formation

Bonus:

  • 10 Audios pour l’imagerie mantale et la visualisation: Guides audio pour vous accompagner dans vos pratiques.
  • 3 Templates pour Optimiser Votre Message et Communication: Outils pour affiner votre communication.
  • 3 Vidéos Supplémentaires: Approfondissements sur l’imagerie. mentale, le storytelling et la gestion du stress.
  • Un guide complet sur les interactions professionnelle.
  • Accès à une page web (sur l’app Notion) qui répertorie l’ensemble des bonus.
  • 1 Webinaire FAQ de 2h
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Référence :
Vargas, C. D., Olivier, E., Craighero, L., Fadiga, L., Duhamel, J. R., & Sirigu, A. , The influence of hand posture on corticospinal excitability during motor imagery: a transcranial magnetic stimulation study. Cerebral, 14(11), 1200–1206, 2004. https://doi.org/10.1093/cercor/bhh080

[1] Vargas, C. D., Olivier, E., Craighero, L., Fadiga, L., Duhamel, J. R., & Sirigu, A. , The influence of hand posture on corticospinal excitability during motor imagery: a transcranial magnetic stimulation study. Cerebral, 14(11), 1200–1206, 2004.
[2] Le tractus corticospinal est la partie de notre cerveau qui permet le contrôle volontaire des muscles. L’excitabilité corticospinale permet de rendre compte de l’activité des neurones du cortex moteur et de l’amplitude des potentiels moteurs évoqués qui en résultent et que l’on peut enregistrer au niveau des muscles correspondants.
[3] Carney, D. R., Cuddy, A. J. C., & Yap, A. J. (2010). Power Posing: Brief Nonverbal Displays Affect Neuroendocrine Levels and Risk Tolerance. Psychological Science, 21(10), 1363-1368. 


Visualisation et imagerie mentale, des outils concrets au-delà des promesses New Age

Visualisation et imagerie mentale, des outils concrets au-delà des promesses New Age

08 février 2024

Balloté.e par les films de vos croyances limitantes, vous vous sentez parfois comme un spectateur impuissant de votre vie. Martine du service marketing vous a bien conseillé la visualisation, tandis que Jean-Yves de la compta’ ne jure que par l’imagerie mentale, « parce qu’il paraît que le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu’on vit et ce qu’on imagine ». Vous, vous restez dans le flou… Pas de panique, on vous explique.

La visualisation et l’imagerie mentale, deux procédés très similaires

Une faculté à première vue banale

On pourrait facilement utiliser les termes « visualisation » et « imagerie mentale » de manière interchangeable. Imaginer, visualiser, évoquer mentalement, simuler mentalement : tout renvoie au même processus, qui consiste à créer la représentation mentale d’un événement, d’un objet, d’une personne ou encore d’un mouvement, en l’absence de la stimulation perceptive ou motrice correspondante.

Nous le faisons toutes et tous au quotidien, pour des raisons diversifiées : évoquer et rappeler un souvenir, se projeter en anticipant ce qui va se passer, reproduire mentalement ce que l’on a observé au préalable… les exemples sont nombreux ! 

L’aspect visuel surcoté

L’expression employée pour décrire cette formidable capacité cognitive humaine n’a finalement que peu d’importance. D’ailleurs, quel qu’il soit, le terme utilisé a tendance à valoriser avant tout la dimension visuelle de cet exercice… alors que tous les sens peuvent y être impliqués !

Il existe en effet différentes formes d’imageries ou de visualisations, que l’on peut choisir de combiner pour obtenir une représentation mentale multisensorielle. La visualisation mentale, c’est être capable de percevoir des sensations, entendre des sons, ressentir des informations liées au toucher ou encore percevoir des odeurs qui nous rappellent un contexte ou un lieu. Au-delà de nos cinq sens, il est aussi utile de mobiliser la proprioception[1], qui est la conscience non visuelle de notre corps et de ses mouvements.

Une affaire de contexte

Le choix des termes sera donc davantage dépendant du contexte dans lequel ils seront employés et des personnes à qui ils s’adressent. D’un point de vue pratique, il s’agira bien de (re)vivre mentalement quelque chose. Visualisation et imagerie mentale sont un seul et même procédé : le premier terme est généralement utilisé dans le langage courant, tandis que le second se retrouve dans les études scientifiques.

Dans le cas d’un mouvement, on parlera par exemple d’imagerie motrice, qui consistera à s’imaginer la préparation, l’exécution et le contrôle du mouvement, sans toutefois que cela ne débouche sur son exécution. 

… mais alors, comment ça marche ?

Suffit-il d’imaginer quelque chose pour que cela arrive ?

Ce serait tellement beau et… simple. Vous commencez à nous connaître chez Brainmoving, pas question de vous faire croire au miracle à grands coups de poudre aux yeux. Si certains peuvent trouver séduisante la loi de l’attraction, la visualisation relève d’un processus plus complexe que « si je porte mon attention sur le positif, alors j’attire à moi le positif ». N’en déplaise aux coachs adeptes des théories New Age…

Visualiser la réussite et la maîtrise peut effectivement contribuer à nous faire devenir plus performant, en nous faisant gagner en expertise et en développant notre potentiel. Mais pour cela, le travail de visualisation engagé doit être rigoureux, progressif et diversifié, en respectant un certain nombre de règles de pratique[2].

Par ailleurs, le chemin sera tout aussi important que le but : la visualisation doit intégrer la dimension de l’effort nécessaire à l’accomplissement, les obstacles à surmonter et les éventuelles solutions à apporter. C’est justement parce que l’on ne maîtrise pas tout que la clé est… de ne rien laisser au hasard !

Pourquoi dire que le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire ?

Affirmer que notre cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire est un abus de langage. Si je vous demande d’imaginer un mouvement, à la fraction de seconde où je vous le demande, vous savez consciemment que vous n’exécutez pas ce mouvement et qu’il est simplement simulé. Votre cerveau fait donc très bien la différence entre imaginer et exécuter réellement une action.

En revanche, le fait d’imaginer un mouvement active une grande partie des régions cérébrales impliquées dans la préparation, l’exécution et le contrôle du mouvement[3]. Cette activité cible les populations de neurones responsables de la motricité de la partie du corps correspondante, et la plasticité cérébrale induite par la visualisation est similaire à celle induite par l’entraînement physique. De même, sur le plan cérébral, on observe une forte similarité entre l’évocation mentale d’un objet ou d’un lieu et sa perception réelle. Les régions du cerveau activées pour traiter l’information sont les mêmes !

Le cerveau fait donc bien la différence entre réel et imaginaire. C’est simplement qu’il « travaille » de manière (partiellement) comparable dans les deux cas, et c’est à ce niveau que la visualisation devient un excellent outil. Elle nous permet d’automatiser ou corriger nos mouvements, de faciliter la mémorisation d’un lieu ou d’une personne, d’appliquer mentalement des transformations et de se préparer sur le plan émotionnel. On peut donc effectivement « attirer du positif » à soi… à condition d’y travailler 😉

Dans quels cas utiliser la visualisation ?

La visualisation présente de nombreux bénéfices sur les plans personnels et professionnels, qui bien souvent sont complémentaires[4]. Ils s’articulent autour de quatre domaines d’application :

  • Le premier concerne l’individu : on utilise la visualisation pour se mettre dans les meilleures dispositions possibles et être performant. Ce travail porte sur la confiance, la motivation, la régulation émotionnelle, la gestion du stress… bref, tout ce qui permet de se préparer mentalement à une situation ou à un évènement !
  • Le second cible la performance au sens large. On cherche à gagner en compétences : prendre la parole en public, négocier, convaincre, acquérir la maîtrise d’un mouvement ou d’un geste sportif, etc. ;
  • Le troisième concerne la dimension tactique et stratégique : on se conditionne pour mieux se préparer. Il s’agit de comprendre, mémoriser et maîtriser les schémas tactiques et stratégiques qui permettent d’arriver au résultat souhaité ;
  • Le quatrième touche à la réhabilitation et la rééducation, notamment sur le plan fonctionnel et en cas d’incapacité motrice. On travaille sur la douleur, les blocages, la tolérance à l’effort, la récupération des fonctions motrices ou encore le dépassement de soi.

 

Si puissante et enthousiasmante soit la visualisation, elle ne remplace pas l’action. Concevoir mentalement nos réussites est un point de départ, qui doit s’intégrer dans un parcours plus vaste où stratégie et effort s’articulent avec réalisme. Visualisation et imagerie mentale sont donc de formidables outils qu’il nous faut apprendre à utiliser avec pragmatisme, pour devenir acteur.ice de notre vie.

Silence, moteur, ça tourne… action : vous aussi, apprenez à mettre la visualisation et l’imagerie mentale au service de vos objectifs, en rejoignant notre formation en ligne !

Aymeric Guillot & l’équipe de Brainmoving

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Leçon 3 : Inspirer avec la parole

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Leçon 5 : Moduler ses croyances et développer sa confiance

Leçon 6 : Se protéger et performer dans des situations à forts enjeux

Une session supplémentaire en option : Bilan et intégration post-formation

Bonus:

  • 10 Audios pour l’imagerie mantale et la visualisation: Guides audio pour vous accompagner dans vos pratiques.
  • 3 Templates pour Optimiser Votre Message et Communication: Outils pour affiner votre communication.
  • 3 Vidéos Supplémentaires: Approfondissements sur l’imagerie. mentale, le storytelling et la gestion du stress.
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Références : 
Berthoz. A., Le Sens du mouvement, éditions Odile Jacob, 1997. 
Guillot A., Neurophysiological foundations and practical applications of motor imagery, A. Abraham (eds.), Cambridge handbook of the imagination, Cambridge University press, pp. 207-226, 2020.
Guillot A. & Collet C., Construction of the motor imagery integrative model in sport: a review and theoretical investigation of motor imagery use, International review of sport and exercise psychology, 1, 31-44, 2008.
Jeannerod, M., The Representing brain: neural correlates of motor intention and imagery, Behavioral and brain sciences 17, 187–202, 1994.

[1] Qu’A. Berthoz a légitimement qualifiée de « sixième sens », tant cette faculté est intéressante.
[2] Guillot A., Neurophysiological foundations and practical applications of motor imagery, A. Abraham (eds.), Cambridge handbook of the imagination, Cambridge University press, pp. 207-226, 2020.
[3] On parle d’« équivalence fonctionnelle » entre exécuter et imaginer, Jeannerod, M., The Representing brain: neural correlates of motor intention and imagery, Behavioral and brain sciences 17, 187–202, 1994.
[4] Guillot A. & Collet C., Construction of the motor imagery integrative model in sport: a review and theoretical investigation of motor imagery use, International review of sport and exercise psychology, 1, 31-44, 2008.