De Hakuna Matataà la communication interpersonnelle
Je ne propose pas de solutions toutes faites — car ça n'existe pas.—Ce que je transmets, je l’ai construit au fil d’un parcours atypique, en apprenant à comprendre les situations de l’intérieur.—Chaque personne est différente, chaque contexte aussi.—Mon rôle est d’aider à mieux s’y orienter, en combinant prise de conscience et outils concrets.
Hakuna Matata…
Mon enfance est faite d’épreuves, et à 12 ans, je découvre ce que c’est que de se sentir profondément seul.
L’environnement est mouvant, les repères incertains. Je dois apprendre à compter sur mes propres ressources. Alors j’observe, je m’adapte, je cherche où me placer.
Chaque matin, j’écoute Hakuna Matata. Je ne l’assume pas vraiment — les autres écoutent du rap.
Mais c’est ma manière à moi de me concentrer sur les enjeux de la journée.
À 15 ans, je découvre le monde du travail. Plus tard, je me forme en communication visuelle, puis je me lance à mon compte à 24 ans.
Par ambition, mais surtout par naïveté.
À mon compte… et caissier dans un cinéma porno
Quand je me lance comme indépendant à 24 ans, je n’ai ni client, ni réseau, ni plan de secours.
Je prends tout ce qui se présente.
Le jour, je prospecte. Le soir, je travaille comme caissier dans un cinéma X.
Je continue à apprendre, à me former, à parler avec les gens.
Mais je suis loin de ce que représente une réussite professionnelle.
Je rentre sans badge aux soirées VIP pour trouver des clients.
Comme je n’ai ni expérience, ni réseau, personne ne veut me rencontrer.
Alors je fais ce que je sais faire : rentrer en relation avec des inconnu.e.s.
Je me faufile dans des salons pros, des événements privés, des soirées VIP.
Je me glisse dans une conversation, je crée du lien, je décroche un rendez-vous. C’est comme ça que je trouve mes premiers clients.
Huit ans plus tard, je me retrouve en réunion au Luxembourg, à conseiller le CEO de Nutella.
(D’ailleurs, en partant, on m’offre un pot de 500 ml avec mon prénom imprimé à la place du logo.
Je dois le laisser à la sécurité de l’aéroport : seuls les contenants de 100 ml sont autorisés…)
(Et oui, à l’époque, on prend l’avion pour faire une réunion…)
Tous les coups sont permis pour réaliser un rêve.
À 29 ans, je décide de réaliser un court-métrage – un rêve depuis toujours.
Je n’ai pas d’argent, pas d’expérience.
Alors je dis ce qu’il faut pour que les gens m’écoutent : que Thabo Sefolosha et Lauriane Gilliéron soutiennent le projet.
C’est faux. Mais je crois que j’ai besoin d’y croire moi-même.
Et contre toute attente, ça prend. Les premiers disent oui. Puis d’autres.
Quelques semaines plus tard, Thabo et Lauriane sont vraiment là pour soutenir mon projet.
On me prête pour plus de 150 000 francs de matériel. 17 personnes rejoignent le projet.
Le film est sélectionné par Swiss Films parmi les dix meilleurs courts-métrages suisses de l’année. Il remporte plusieurs prix internationaux.
Ce projet m’apprend que l’élan précède parfois la légitimité. Et que la parole et le relationnel peuvent ouvrir des portes qu’aucun diplôme ne déverrouille.
Avoir une bonne offre et une jolie présentation PowerPoint ne suffit pas…
Pendant 13 ans, je travaille dans le marketing et la communication institutionnelle.
Je conseille, je conçois, je gère des projets. J’observe aussi.
Et je remarque un point commun chez beaucoup de clients : leurs idées sont solides, leurs offres sont claires… mais quelque chose ne passe pas. Ils ratent une vente, un appel d’offres, une négociation.
Ce n’est pas le fond qui coince. C’est la tension dans la voix, le stress qui monte avant de prendre la parole, l’envie de bien faire qui bloque tout.
C’est la difficulté à établir une connexion, à créer un lien de confiance.
Alors je comprends l’importance de la communication interpersonnelle.
De la manière de se relier à soi, aux autres, à l’instant.
Je décide d’aller voir plus loin et d’aider mes clients dans leurs prises de parole en public et leurs négociations.
Aujourd’hui…
J’interviens là où la parole compte, où les enjeux relationnels sont déterminants, où comprendre les dynamiques devient essentiel.
Face à la pression, à la complexité, et à l’exigence de se positionner avec justesse, j’aide mes clients à avancer avec finesse.