Comment penser à votre prochaine présentation sans stresser ?

Comment penser à votre prochaine présentation sans stresser ?

20 mars 2024

Visualiser votre prochaine présentation face à un public génère immédiatement un stress ? Vous avez bien essayé la relaxation en Savasana pour faire le vide, mais dès que l’image de votre performance pointe le bout de son nez, vos mains sont moites, vous êtes tendu·e, votre rythme cardiaque s’accélère… bref, c’est l’angoisse. Et si la clé n’était qu’une question de posture ?

Quand la bonne posture n’est pas forcément celle que l’on croit…

Mise en situation : avant un événement à fort enjeu

Dans quelques heures, vous devrez faire une présentation orale dont l’enjeu est majeur, face à une audience exigeante. Votre discours est fin prêt, vous savez qu’il est pertinent. Pourtant, vous sentez un stress s’installer. Le moment vous semble approprié pour visualiser mentalement votre performance, afin de vous y préparer de façon optimale.

Vous vous allongez, détendu·e… mais vous ne parvenez pas à vous imaginer en train de faire votre discours. Tout est flou, confus. Si vous n’arrivez pas à vous projeter ne serait-ce que mentalement sur cette performance, vous craignez de ne pouvoir être efficace le moment venu. La panique monte et vous en venez à douter de vos capacités…

Lorsque les signaux proprioceptifs sont contradictoires

Ce qui se passe lorsque vous êtes allongé·e et que vous essayez de vous figurer en train de faire votre présentation face à un public, c’est que votre corps envoie à votre esprit des signaux contradictoires avec ce que celui-ci essaye d’imaginer. Vous souhaitez simuler mentalement une prise de parole en public dans laquelle vous êtes debout… alors même qu’en réalité vous êtes allongé·e sur votre lit.

Votre cerveau, perplexe.

Certains travaux ont ainsi montré que le fait d’adopter une posture incompatible avec le mouvement que l’on imagine peut complexifier notre capacité à le faire efficacement. L’explication est simple : nous prenons en considération les signaux que nous envoie notre corps, notamment les informations proprioceptives

Notre système nerveux est en effet très sensible à ces informations qui viennent des os, des articulations, des muscles et de l’oreille interne. Le fait de rendre ces signaux incompatibles avec ce que l’on veut imaginer pose une difficulté supplémentaire à notre cerveau. Cela génère une sorte de conflit entre ce que l’on vit au moment présent et ce que l’on projette mentalement.

La posture : un atout pour l’imagerie mentale, et pas que

À l’inverse, le fait d’adopter une posture compatible avec le mouvement que l’on imagine peut faciliter notre capacité à exécuter ce mouvement de façon performante. Une étude[1] menée en 2004 a ainsi analysé l’impact sur notre cerveau (et notamment sur l’excitabilité corticospinale[2]), des postures dites congruentes ou incongruentes avec un mouvement imaginé.

Les participants de l’étude avaient pour consigne de s’imaginer un mouvement d’opposition du pouce et de l’auriculaire. Cet exercice d’imagerie mentale se réalisait dans deux conditions expérimentales différentes : l’une congruente, dans laquelle les participants adoptaient une posture manuelle compatible avec le mouvement à imaginer ; et l’autre incongruente, où la posture était incompatible avec le mouvement à imaginer.

Les résultats ont montré que l’activité neuronale du cortex moteur était beaucoup plus élevée lors de la position congruente, et que l’excitabilité corticospinale était également plus importante :

Ces résultats confirment que le caractère compatible de la posture que l’on adopte influence positivement notre capacité à imaginer un mouvement, alors qu’une posture incompatible est un obstacle qui complexifie le travail mental. Vous ne vous faites donc pas d’idées : s’imaginer en train de mener une présentation en public alors qu’on est allongé est bel et bien laborieux, et c’est observable sur le plan neurophysiologique !

La bonne posture, une affaire de contexte

Lorsque vous souhaitez imaginer un mouvement ou une performance, il est donc recommandé d’adopter une position compatible : pour une réunion ou une prise de parole en public, on préfèrera faire ce travail de projection mentale en position debout (ou assise, a minima). En même temps que l’on établit une cohérence entre le corps (la posture) et l’esprit (qui est en train d’imaginer), on rétablit une connexion entre ce que l’on projette dans le futur et le moment présent.

La détente et la relaxation ont elles aussi des bénéfices à apporter : elles peuvent par exemple permettre une meilleure régulation émotionnelle. Et si vous souhaitez vous représenter mentalement votre prochain vol en avion, adopter une posture assise et détendue sera par exemple tout à fait avisé 😉

Un empowerment concret au-delà de la pensée positive

Se représenter mentalement une situation ou une action commence donc par adopter la posture adéquate. C’est elle qui nous met dans de bonnes dispositions pour imaginer puis exécuter une action, en favorisant une meilleure connexion entre notre corps et notre esprit.

Plus encore, en adoptant la bonne posture, nous augmentons notre confiance en nos capacités : pour que notre cerveau soit convaincu que nous sommes apte à exécuter une action, il faut que notre corps soit convaincant.  

Il ne s’agit pas là d’adopter des postures congruentes pour leurrer notre esprit… mais pour lui donner des indices concrets et authentiques sur notre capacité à exécuter une tâche ou un mouvement. Ce faisant, nous montrons à notre cerveau que notre corps et notre énergie sont prêts et aptes à être mobilisés.

 

La prochaine fois que vous vous préparez pour une présentation et que le stress commence à pointer le bout de son nez, souvenez-vous de commencer par le commencement : choisir une posture adaptée à ce que vous vous apprêtez à visualiser (pour une prise de parole en public, on évite donc le Savasana… 😏). Vous réduirez votre anxiété, tout en boostant votre confiance en vos capacités. Ainsi équipé·e, vous serez prêt·e à relever le défi qui s’offre à vous, avec calme et assurance !

Pour découvrir encore plus d’astuces et déployer votre plein potentiel, rejoignez notre formation en ligne sur les émotions et la performance en communication !

Aymeric Guillot & l’équipe de Brainmoving

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Programme:

Leçon 1 : Explorer sa stratégie comportementale

Leçon 2 : Apprendre à réguler ses émotions et son stress

Leçon 3 : Inspirer avec la parole

Leçon 4 : Maîtriser ses interactions professionnelles

Leçon 5 : Moduler ses croyances et développer sa confiance

Leçon 6 : Se protéger et performer dans des situations à forts enjeux

Une session supplémentaire en option : Bilan et intégration post-formation

Bonus:

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Référence :
Vargas, C. D., Olivier, E., Craighero, L., Fadiga, L., Duhamel, J. R., & Sirigu, A. , The influence of hand posture on corticospinal excitability during motor imagery: a transcranial magnetic stimulation study. Cerebral, 14(11), 1200–1206, 2004. https://doi.org/10.1093/cercor/bhh080

[1] Vargas, C. D., Olivier, E., Craighero, L., Fadiga, L., Duhamel, J. R., & Sirigu, A. , The influence of hand posture on corticospinal excitability during motor imagery: a transcranial magnetic stimulation study. Cerebral, 14(11), 1200–1206, 2004.
[2] Le tractus corticospinal est la partie de notre cerveau qui permet le contrôle volontaire des muscles. L’excitabilité corticospinale permet de rendre compte de l’activité des neurones du cortex moteur et de l’amplitude des potentiels moteurs évoqués qui en résultent et que l’on peut enregistrer au niveau des muscles correspondants.
[3] Carney, D. R., Cuddy, A. J. C., & Yap, A. J. (2010). Power Posing: Brief Nonverbal Displays Affect Neuroendocrine Levels and Risk Tolerance. Psychological Science, 21(10), 1363-1368. 


Améliorer sa communication grâce aux compétences émotionnelles

Améliorer ses interactions professionnelles grâce aux compétences émotionnelles

22 février 2024

Lors d’une réunion, vous avez un sentiment de dévalorisation et ne vous sentez pas écouté.e. Résultat : vous finissez par vous énerver sur un collègue, et regrettez ensuite d’avoir eu une réaction si “négative”… Et si nous arrêtions de juger nos émotions, et envisagions de les accueillir comme des indicateurs précieux de nos besoins, pour améliorer nos interactions avec les autres ? On vous présente quatre compétences émotionnelles, qui pourraient bien révolutionner vos interactions professionnelles.

Les émotions négatives n’existent pas, les positives non plus

Une classification souvent dichotomique

Sensation, ressenti, phénomène interne, état affectif, réaction biologique, mécanisme inconscient, expérience psychophysiologique… Il semble y avoir (presque) autant de manières d’envisager les émotions que de personnes pour les vivre !

Que ce soit au travail ou dans la vie privée, nous ressentons tous les jours des émotions. Elles nous guident, nous influencent, peuvent induire des biais cognitifs et parfois nous faire adopter des comportements impulsifs. On peut ainsi se mettre en colère, éclater de rire ou se sentir paralysé.e.

Chacune de ces réactions est souvent connotée de façon positive ou négative dans l’imaginaire collectif : la colère et la peur sont ainsi des émotions plutôt cataloguées comme « négatives », tandis que l’on a tendance à associer le rire ou la joie à des émotions « positives ».

L’importance du contexte

Mais existe-t-il vraiment des émotions par définition négatives ou positives ? Vous savez ce qu’on pense des apparences ici… Si l’on creuse un peu, on s’aperçoit que la réalité est plus riche et complexe :

  • Lorsque je me mets à injurier les automobilistes et à adopter une conduite dangereuse : ma colère apparaît comme « négative ». Mais si je m’insurge contre une personne ouvertement raciste dans le métro, s’agit-il encore d’une émotion que l’on puisse qualifier de négative ?
  • J’éclate de rire au restaurant avec des amis, nous passons un bon moment tous ensemble… mais qu’en est-il si je me mets à éclater de rire au beau milieu d’un enterrement ? Il paraît complexe avec si peu d’éléments de pouvoir catégoriser une telle réaction.
  • Je me sens paralysé.e et je change de trottoir à cause d’un chien qui aboie de façon menaçante. Ma réaction paraît plutôt « positive »… mais qu’en serait-il si j’agissais de la même manière face à un chat parfaitement calme ?

Au regard de ces exemples, on s’aperçoit qu’une émotion ne peut intrinsèquement être qualifiée de positive ou négative, de même que les réactions qu’elle génère. Le contexte, notamment, influence de façon notoire la façon dont nous vivons et percevons une émotion.

Mais alors, comment appréhender une émotion

Percevoir les émotions sous un nouveau prisme

Aristote décrit les émotions comme « ces sentiments qui changent l’homme en s’entraînant à modifier son jugement et qui sont accompagnés par la souffrance ou le plaisir[1] ». Cette perspective illustre comment les émotions, en suscitant la douleur ou la joie par exemple, jouent un rôle clé dans l’évolution de notre perception et de notre réflexion.

Envisager nos émotions comme positives ou négatives est non seulement une façon pauvre de les considérer, mais surtout une approche qui n’est pas pertinente. Il paraît plus juste de les percevoir comme « agréables » ou « désagréables », que comme bonnes ou mauvaises.

<h3>La possibilité de moduler nos réactions</h3>

Une version plus récente et éprouvée scientifiquement explique qu’une émotion est une réaction à un événement stimulant, qu’il soit réel ou imaginaire. Les émotions déclenchent un changement physiologique, et sont vécues et interprétées de manière subjective. Elles s’expriment au travers de changements comportementaux et de tendances à l’action.

C’est ici que ça devient intéressant : nous ne sommes pas obligés de subir nos émotions. Si elles impactent nos réactions, nous pouvons tout à fait apprendre à les réguler et à en faire nos alliées. Ce sont en effet de formidables informatrices et de potentielles médiatrices à notre service, si tant est qu’elles soient adaptatives.

Quand nos réactions nous desservent

L’impact de l’imaginaire

Il peut en effet arriver que certaines de nos émotions génèrent des réactions maladaptatives, c’est-à-dire inadaptées ou inadéquates. C’est le cas par exemple quand je me mets en colère au volant et que j’adopte un comportement dangereux : mon émotion est légitime, mais ma réaction ne l’est pas. 

Je peux également avoir un comportement inadapté à une situation réelle, à cause de mon imaginaire et de mes projections : je me décompose à l’idée de prendre la parole en public, car j’imagine que je ne vais pas être compétent.e ou que mon auditoire va me juger négativement. 

Dans le réel, rien ne se passe. Pourtant mon imaginaire induit bel et bien un état émotionnel intense, qui s’accompagne des réponses neurovégétatives correspondantes. Dans une telle situation, certains blocages peuvent ainsi être levés en explorant les croyances à l’origine de réactions inadéquates et en régulant les émotions qui y sont associées.

 

De mauvaises expériences

Il arrive parfois que ce ne soit pas mon imaginaire, mais ma mémoire qui soit à l’origine de réactions inadaptées, suite à un événement antérieur traumatisant par exemple : je me retrouve totalement paralysé.e chaque fois que je dois prendre la parole face à un groupe, car j’ai été humilié.e enfant par un professeur pendant une récitation.

Lorsque nos émotions nous conduisent à avoir des réactions paralysantes, nuisibles pour nous-mêmes (ou autrui), ces émotions ne sont ni mauvaises, ni négatives : elles sont inappropriées, inadéquates et bien souvent inconfortables. Et ce n’est pas nécessairement irrémédiable…

De l’intérêt de développer ses compétences émotionnelles

Les quatre compétences émotionnelles

Se fermer à ses propres émotions pourrait être tentant… mais vous vous en doutez, ce n’est pas une solution pérenne. Et si, aussi inconfortables soient-elles, nous étions tout simplement prêts à les accueillir et à nous laisser traverser par nos émotions ?

Pour faire de nos émotions nos alliées, il est intéressant de développer différentes compétences émotionnelles[2] :

  • La reconnaissance des émotions : savoir identifier, chez soi et les autres, l’émotion vécue ;
  • La compréhension des émotions : être capable de contextualiser et mettre en perspective une émotion vécue dans l’écosystème d’une personne ;
  • La régulation des émotions : avoir la capacité de maîtriser ses propres réactions, tout en laissant à ses émotions la possibilité de s’exprimer dans un certain cadre ;
  •  La gestion des émotions : savoir prendre en compte et interagir avec les émotions des autres.

Se familiariser avec ces différentes compétences émotionnelles est un bon outil introspectif, pour analyser des situations émotionnelles vécues. Prendre conscience de certains comportements productifs et contre-productifs que nous avons tendance à adopter dans des situations données, est un premier pas pour explorer d’autres manières de faire.

Avec une telle approche, nos émotions nous permettent d’adopter de nouvelles dynamiques, et de moduler nos comportements futurs. C’est aussi l’occasion d’approfondir notre empathie et développer notre connaissance de nous-mêmes. Il serait dommage de s’en priver…

Mettre les émotions au service de nos actions futures

Dans le milieu professionnel, il n’est pas rare d’observer qu’une mauvaise régulation des émotions peut impacter négativement une vente, une négociation ou la collaboration en équipe.

Pour vous donner des bases solides, notre formation « Émotion et performance dans la communication » vous propose dans un premier temps un schéma d’analyse comportementale en lien avec les émotions. Vous serez ensuite en mesure de mieux appréhender des techniques simples de gestion et de régulation émotionnelles.

S’il est facile pour une émotion de submerger la pensée, il est en effet plus délicat pour la pensée de parvenir à canaliser les émotions.  L’éclairage commun des neurosciences et de la préparation mentale nous offriront, tout au long de la formation, des pistes de travail et de développement afin d’apprivoiser ce potentiel.

 

Accepter la complexité de notre palette émotionnelle nous ouvre à une compréhension plus intime de notre être et du monde qui nous entoure. En transcendant les simples dichotomies de « bien » et « mal », les émotions jouent un rôle indispensable dans notre adaptation et notre épanouissement professionnels. 

Modelées par une multitude de facteurs et exerçant une influence profonde sur notre comportement, notre perception du monde et notre façon d’interagir avec les autres, nos émotions peuvent devenir de vraies alliées. Rejoignez notre formation en ligne, et découvrez comment déployer votre plein potentiel au travail, en développant vos compétences émotionnelles ! 

Sylvain et la team Brainmoving

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Références : 

Pool & Sander, Emotion Measurement, 2021. 

Gross, Modèle de la régulation des émotions, 1998.

Lazarus & Smith, Knowledge and Appraisal in the Cognition—Emotion Relationship, 1988.

Sander, Handbook of Human Affective Neuroscience, 2013.

KR Scherer, M Mortillaro, M Mehu, Understanding the mechanisms underlying the production of facial expression of emotion : A componential perspective, Emotion Review 5 (1), 47-53, 2013.

K Schlegel, M Mortillaro, The Geneva Emotional Competence Test (GECo) : An ability measure of workplace emotional intelligence, Journal of applied psychology 104 (4), 2019.


[1] Aristote, Rhétorique, livre II, chapitre 1, 1378a.

[2] KR Scherer, M Mortillaro, M Mehu, Understanding the mechanisms underlying the production of facial expression of emotion : A componential perspective, Emotion Review 5 (1), 47-53, 2013.


Visualisation et imagerie mentale, des outils concrets au-delà des promesses New Age

Visualisation et imagerie mentale, des outils concrets au-delà des promesses New Age

08 février 2024

Balloté.e par les films de vos croyances limitantes, vous vous sentez parfois comme un spectateur impuissant de votre vie. Martine du service marketing vous a bien conseillé la visualisation, tandis que Jean-Yves de la compta’ ne jure que par l’imagerie mentale, « parce qu’il paraît que le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu’on vit et ce qu’on imagine ». Vous, vous restez dans le flou… Pas de panique, on vous explique.

La visualisation et l’imagerie mentale, deux procédés très similaires

Une faculté à première vue banale

On pourrait facilement utiliser les termes « visualisation » et « imagerie mentale » de manière interchangeable. Imaginer, visualiser, évoquer mentalement, simuler mentalement : tout renvoie au même processus, qui consiste à créer la représentation mentale d’un événement, d’un objet, d’une personne ou encore d’un mouvement, en l’absence de la stimulation perceptive ou motrice correspondante.

Nous le faisons toutes et tous au quotidien, pour des raisons diversifiées : évoquer et rappeler un souvenir, se projeter en anticipant ce qui va se passer, reproduire mentalement ce que l’on a observé au préalable… les exemples sont nombreux ! 

L’aspect visuel surcoté

L’expression employée pour décrire cette formidable capacité cognitive humaine n’a finalement que peu d’importance. D’ailleurs, quel qu’il soit, le terme utilisé a tendance à valoriser avant tout la dimension visuelle de cet exercice… alors que tous les sens peuvent y être impliqués !

Il existe en effet différentes formes d’imageries ou de visualisations, que l’on peut choisir de combiner pour obtenir une représentation mentale multisensorielle. La visualisation mentale, c’est être capable de percevoir des sensations, entendre des sons, ressentir des informations liées au toucher ou encore percevoir des odeurs qui nous rappellent un contexte ou un lieu. Au-delà de nos cinq sens, il est aussi utile de mobiliser la proprioception[1], qui est la conscience non visuelle de notre corps et de ses mouvements.

Une affaire de contexte

Le choix des termes sera donc davantage dépendant du contexte dans lequel ils seront employés et des personnes à qui ils s’adressent. D’un point de vue pratique, il s’agira bien de (re)vivre mentalement quelque chose. Visualisation et imagerie mentale sont un seul et même procédé : le premier terme est généralement utilisé dans le langage courant, tandis que le second se retrouve dans les études scientifiques.

Dans le cas d’un mouvement, on parlera par exemple d’imagerie motrice, qui consistera à s’imaginer la préparation, l’exécution et le contrôle du mouvement, sans toutefois que cela ne débouche sur son exécution. 

… mais alors, comment ça marche ?

Suffit-il d’imaginer quelque chose pour que cela arrive ?

Ce serait tellement beau et… simple. Vous commencez à nous connaître chez Brainmoving, pas question de vous faire croire au miracle à grands coups de poudre aux yeux. Si certains peuvent trouver séduisante la loi de l’attraction, la visualisation relève d’un processus plus complexe que « si je porte mon attention sur le positif, alors j’attire à moi le positif ». N’en déplaise aux coachs adeptes des théories New Age…

Visualiser la réussite et la maîtrise peut effectivement contribuer à nous faire devenir plus performant, en nous faisant gagner en expertise et en développant notre potentiel. Mais pour cela, le travail de visualisation engagé doit être rigoureux, progressif et diversifié, en respectant un certain nombre de règles de pratique[2].

Par ailleurs, le chemin sera tout aussi important que le but : la visualisation doit intégrer la dimension de l’effort nécessaire à l’accomplissement, les obstacles à surmonter et les éventuelles solutions à apporter. C’est justement parce que l’on ne maîtrise pas tout que la clé est… de ne rien laisser au hasard !

Pourquoi dire que le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire ?

Affirmer que notre cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire est un abus de langage. Si je vous demande d’imaginer un mouvement, à la fraction de seconde où je vous le demande, vous savez consciemment que vous n’exécutez pas ce mouvement et qu’il est simplement simulé. Votre cerveau fait donc très bien la différence entre imaginer et exécuter réellement une action.

En revanche, le fait d’imaginer un mouvement active une grande partie des régions cérébrales impliquées dans la préparation, l’exécution et le contrôle du mouvement[3]. Cette activité cible les populations de neurones responsables de la motricité de la partie du corps correspondante, et la plasticité cérébrale induite par la visualisation est similaire à celle induite par l’entraînement physique. De même, sur le plan cérébral, on observe une forte similarité entre l’évocation mentale d’un objet ou d’un lieu et sa perception réelle. Les régions du cerveau activées pour traiter l’information sont les mêmes !

Le cerveau fait donc bien la différence entre réel et imaginaire. C’est simplement qu’il « travaille » de manière (partiellement) comparable dans les deux cas, et c’est à ce niveau que la visualisation devient un excellent outil. Elle nous permet d’automatiser ou corriger nos mouvements, de faciliter la mémorisation d’un lieu ou d’une personne, d’appliquer mentalement des transformations et de se préparer sur le plan émotionnel. On peut donc effectivement « attirer du positif » à soi… à condition d’y travailler 😉

Dans quels cas utiliser la visualisation ?

La visualisation présente de nombreux bénéfices sur les plans personnels et professionnels, qui bien souvent sont complémentaires[4]. Ils s’articulent autour de quatre domaines d’application :

  • Le premier concerne l’individu : on utilise la visualisation pour se mettre dans les meilleures dispositions possibles et être performant. Ce travail porte sur la confiance, la motivation, la régulation émotionnelle, la gestion du stress… bref, tout ce qui permet de se préparer mentalement à une situation ou à un évènement !
  • Le second cible la performance au sens large. On cherche à gagner en compétences : prendre la parole en public, négocier, convaincre, acquérir la maîtrise d’un mouvement ou d’un geste sportif, etc. ;
  • Le troisième concerne la dimension tactique et stratégique : on se conditionne pour mieux se préparer. Il s’agit de comprendre, mémoriser et maîtriser les schémas tactiques et stratégiques qui permettent d’arriver au résultat souhaité ;
  • Le quatrième touche à la réhabilitation et la rééducation, notamment sur le plan fonctionnel et en cas d’incapacité motrice. On travaille sur la douleur, les blocages, la tolérance à l’effort, la récupération des fonctions motrices ou encore le dépassement de soi.

 

Si puissante et enthousiasmante soit la visualisation, elle ne remplace pas l’action. Concevoir mentalement nos réussites est un point de départ, qui doit s’intégrer dans un parcours plus vaste où stratégie et effort s’articulent avec réalisme. Visualisation et imagerie mentale sont donc de formidables outils qu’il nous faut apprendre à utiliser avec pragmatisme, pour devenir acteur.ice de notre vie.

Silence, moteur, ça tourne… action : vous aussi, apprenez à mettre la visualisation et l’imagerie mentale au service de vos objectifs, en rejoignant notre formation en ligne !

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Références : 
Berthoz. A., Le Sens du mouvement, éditions Odile Jacob, 1997. 
Guillot A., Neurophysiological foundations and practical applications of motor imagery, A. Abraham (eds.), Cambridge handbook of the imagination, Cambridge University press, pp. 207-226, 2020.
Guillot A. & Collet C., Construction of the motor imagery integrative model in sport: a review and theoretical investigation of motor imagery use, International review of sport and exercise psychology, 1, 31-44, 2008.
Jeannerod, M., The Representing brain: neural correlates of motor intention and imagery, Behavioral and brain sciences 17, 187–202, 1994.

[1] Qu’A. Berthoz a légitimement qualifiée de « sixième sens », tant cette faculté est intéressante.
[2] Guillot A., Neurophysiological foundations and practical applications of motor imagery, A. Abraham (eds.), Cambridge handbook of the imagination, Cambridge University press, pp. 207-226, 2020.
[3] On parle d’« équivalence fonctionnelle » entre exécuter et imaginer, Jeannerod, M., The Representing brain: neural correlates of motor intention and imagery, Behavioral and brain sciences 17, 187–202, 1994.
[4] Guillot A. & Collet C., Construction of the motor imagery integrative model in sport: a review and theoretical investigation of motor imagery use, International review of sport and exercise psychology, 1, 31-44, 2008.


3 fondamentaux de la communication interpersonnelle

3 fondamentaux de la communication interpersonnelle

31 janvier 2024

Quiproquos, dialogues de sourds, exigences abusives, humiliations… Au travail comme ailleurs, les relations interpersonnelles ont vite fait de mettre le feu aux poudres ! Face à ce type de difficultés, on nous répète que la clé c’est la co-mmu-ni-ca-tion… Mais que faire lorsque le dialogue demeure malgré tout stérile ? Découvrez trois principes pour sortir de l’impasse et révolutionner votre manière de communiquer dans la sphère professionnelle.

Une communication souvent chaotique

Le monde du travail, un vrai labyrinthe relationnel

Dans le contexte professionnel actuel, le rôle des relations interpersonnelles est central dans l’efficacité des entreprises et des projets. Qu’elles concernent des négociations, la collaboration au service de l’opérationnel et l’innovation, la gestion de crises ou la modération de comportements toxiques, les interactions humaines sont au cœur de nos projets professionnels. Mais face à nos collègues de travail et quels que soient les rapports hiérarchiques, il n’est pas toujours facile de se positionner. 

Entre ce supérieur qui ne pense qu’à ce qu’il va répondre sans vraiment vous écouter, ou cette collègue qui vous reproche de ne pas avoir pris en compte son avis lors de la dernière réunion (alors qu’elle ne l’avait même pas formulé), il vous arrive de vous sentir dépassé.e. Vous-même adoptez parfois des postures pas forcément toujours propices à une communication interpersonnelle efficace… Que celui qui n’a jamais coupé la parole de son stagiaire vous jette la première pierre ! 

Autres difficultés : comment être sensible aux émotions de ses interlocuteurs tout en gardant une juste distance ? Lors d’un conflit ou d’un désaccord, comment défendre sa position tout en étant à l’écoute de celles de ses collaborateurs, pour avancer ensemble ? Autant de questions auxquelles vous aurez des réponses après avoir lu cet article…

Les relations interpersonnelles au cœur du dialogue

Partant du postulat du psychiatre Alfred Adler, selon lequel « tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles », je me suis plongé dans les arcanes des relations en milieu professionnel pour en extraire des solutions concrètes. 

En me basant sur un ensemble d’ouvrages en management, négociations, médiation et gestion de crise, j’ai identifié trois concepts fondamentaux susceptibles de révolutionner nos relations interpersonnelles dans le monde du travail : le cadre, la compréhension et la collaboration. 

Cadre, compréhension et collaboration

Le cadre : structurer et clarifier l'interaction

Le premier principe concerne la structuration du cadre communicatif. Dans le milieu professionnel, il est particulièrement important de délimiter avec précision l’objectif et le contexte de chaque échange interpersonnel.

Cela implique de clarifier explicitement les postures et les attentes des participants. Lors d’une réunion par exemple, il est nécessaire de définir clairement les rôles de chacun et de fixer un objectif ou un ordre du jour.

Il est également important d’établir un processus de communication et de prise de décision clair et structuré : qui prend la parole et quand ? Qui valide la décision finale ?  En procédant ainsi, on facilite une participation efficace et ciblée de chacune des personnes impliquées dans l’échange. 

La compréhension : l'écoute active comme outil de perception approfondie

Le second principe porte sur la compréhension. Il s’agit de faire remonter toutes les informations nécessaires pour avancer sur un projet. En lien avec les émotions et la cognition de chaque personne impliquée, ces informations sont généralement subtiles.

Pour avoir une compréhension approfondie des émotions et des besoins sous-jacents des interlocuteur.rice.s, il est nécessaire d’être à la fois attentif et réceptif aux messages verbaux et non-verbaux. Un sourcil qui se lève, une moue ou encore un soupir sont autant d’éléments évocateurs des ressentis de la personne qui se trouve en face de vous. Chaque indice compte !

Être dans une démarche d’écoute active permet de lever les ambiguïtés : poser des questions ou reformuler ce qui a été dit par son interlocuteur peut être un bon moyen de s’assurer qu’on a compris avec précision les informations qu’il cherchait à nous transmettre. Ces informations serviront ensuite de socle pour résoudre d’éventuels problèmes et créer une dynamique relationnelle de collaboration.

La collaboration : synergie et co-création dans la démarche professionnelle

La mise en pratique des principes précédents permet de construire au travers d’un échange une dynamique de co-création. Dans un processus d’échange et de développement collectif, chacune des parties prenantes va être amenée à collaborer.

Tout en respectant les contributions individuelles, c’est bien vers un objectif commun que les interlocuteurs vont tendre ensemble, en mettant en place un certain nombre de stratégies.

D’après Roger Fisher et William Ury, beaucoup de négociations sont de simples échanges de positions, qui ne tiennent pas toujours compte de l’intérêt des deux parties. Mais certains échanges, basés sur une dynamique collaborative, débouchent sur un bénéfice mutuel des acteurs impliqués. Pour transformer les défis individuels en succès collectifs et stimuler une innovation partagée et durable, il est donc essentiel de tendre vers cet élan de collaboration.

Les trois fondamentaux mis à l’épreuve

Une approche bénéfique dans le monde professionnel actuel

Intégrer ces principes fondamentaux de communication interpersonnelle, est une façon de permettre aux professionnels de naviguer plus efficacement dans le paysage complexe et interconnecté du monde du travail moderne.

Cette approche systématique et réfléchie de la communication interpersonnelle est non seulement bénéfique pour la résolution de problèmes, mais contribue également à l’établissement de relations professionnelles plus robustes et plus enrichissantes.

Étude de cas

Au cœur d’une entreprise internationale, une crise risquait de menacer la stabilité interne. En Amérique du Sud, le directeur régional d’une équipe était accusé de harcèlement moral. Soucieux de la situation, le DRH a décidé de suspendre le directeur en question. Mais cette décision n’était pas en accord avec la vision du CEO, ce qui a semé une division au sein de l’équipe.

Lors des réunions qui ont suivi, chaque membre a pu exprimer son point de vue. Les interprétations étant divergentes, la situation est demeurée tendue. Chacun avait un avis différent, de même que tous n’étaient pas émotionnellement impactés de la même manière par les faits !

<h4>Des interactions rapidement transformées grâce à nos trois fondamentaux</h4>

C’est dans ce climat de confusion et de tensions que j’ai été amené à intervenir. Il a été rapide d’identifier la nature du problème, qui tenait à un de structure dans les échanges. Pour remédier à cela, j’ai proposé un protocole de communication clair, qui a permis de faciliter un dialogue constructif et respectueux entre les membres de l’équipe exécutive.

La mise en pratique de ce nouveau protocole d’échange a radicalement transformé les interactions. Désormais, chaque membre de l’équipe était encouragé à écouter activement et à comprendre les perspectives des autres avant de réagir. Les rôles et les attentes de chacun ont été clarifiés, et un espace pour explorer collectivement des solutions innovantes a été créé !

Grâce à cette approche, l’équipe exécutive est parvenue à trouver une solution, qui réconcilierait les besoins de l’équipe en Amérique du Sud avec les impératifs commerciaux de la région. Cette résolution, loin de diviser, a renforcé l’unité et le leadership au sein de l’équipe exécutive, ce qui est de bon augure pour la gestion des crises futures.

 

La présente étude de cas démontre que même dans les situations les plus tendues, une communication interpersonnelle bien gérée mène à des résultats positifs, à la fois pour les individus impliqués et pour l’organisation dans son ensemble. 

Vous rencontrez des difficultés pour mettre en place ces trois principes de communication interpersonnelle ? N’attendez-pas qu’un conflit vienne réduire en cendres la dynamique relationnelle de votre entreprise, et faites accompagner votre équipe, pour transformer ce défi en une opportunité de croissance qui viendra renforcer les relations interpersonnelles !

Sylvain et la team Brainmoving

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[1] Cf. Avoir le courage de ne pas être aimé, à propos de la philosophie d’Alfred Adler, un éminent psychiatre autrichien issu de la société psychanalytique de Vienne (à l’instar de ses contemporains Freud et Jung), qui n’a laissé que peu d’écrits et dont les enseignements ont été retransmis par Ichiro Kishimi & Fumitake Koga dans leur ouvrage.
[2] R. Fisher & W. Ury, Comment réussir une négociation, Seuil, 2003.
[3] Si notre premier article, vous avez lu, vous savez que dans certaines circonstances, arrêter de parler de leadership nous devons. Ici, “leadership” est à comprendre comme “capacité de fédérer” (et non comme une sorte de Graal managérial issu du Côté Obscur).

 


Sources :
Koga, I. Kishimi, Avoir le courage de ne pas être aimé, Tredaniel, 2018.
Salomé, (2009). Et si l’on réhabilitait les relations interpersonnelles au travail ?, Gestion, 34, 2009. Disponible sur : https://www.cairn.info/revue-gestion-2009-4-page-10.htm
R. Fisher & W. Ury, Comment réussir une négociation, Seuil, 2003.


Imagerie motrice vs Mort-qui-tue, à vous de choisir

Imagerie motrice vs Mort-qui-tue, à vous de choisir

17 janvier 2024

Véritable enjeu de santé publique, le stress s’avère parfois tellement handicapant qu’il peut nous détourner de nos objectifs. Et si l’on vous disait que vous avez déjà tous les outils en vous pour faire face à la plupart des situations stressantes ? Découvrez nos conseils-de-la-mort-qui-tue et repoussez votre rendez-vous avec la Grande Faucheuse, grâce à l’imagerie motrice.

Comprendre les multiples visages du stress

Démystifier le stress, qu’il soit bon ou mauvais

Omniprésente dans la sphère privée comme au travail, la notion de stress est souvent utilisée de manière ambigüe. Il n’est pas rare d’entendre parler de « bon » ou « mauvais » stress, sans que l’on sache vraiment de quoi il s’agit. Faute de comprendre cette réaction de notre organisme, on passe à côté de son fonctionnement réel et on finit par en pâtir.

Revenons donc aux bases : le stress est la réponse de l’organisme face à des stimuli physiques ou psychologiques plus ou moins intenses[1]. On parle de « mauvais » stress lorsque les exigences d’une situation dépassent notre capacité d’adaptation (ou qu’on les perçoit comme telles), ce qui entraîne des réactions psychophysiologiques susceptibles d’altérer nos performances et notre bien-être. 

Le quotidien regorge de contextes potentiellement générateurs de stress, capables d’impacter divers domaines de notre vie. Suivant les situations et la façon dont il se présente, le stress ressenti n’est pas toujours le même.

Le stress, une réaction multi-casquettes

Le stress aigu est un stress qui intervient de façon ponctuelle, et qui peut générer un inconfort et un mal-être importants. Le stress d’anticipation, se manifeste quant à elle avant même que la situation redoutée n’advienne. 

Dans le cadre professionnel, on identifie des stimuli ou « agents stressants » d’ordre émotionnel, social, physique ou mental. Il peut par exemple s’agir de difficultés relationnelles, d’une surcharge de travail ou encore d’un évènement challengeant.

Si une situation stressante se répète ou se maintient dans la durée et que l’organisme ne parvient pas à y faire face, on parle de stress chronique. Un individu soumis à ce type de stress peut par exemple être sujet aux troubles du sommeil, à des changements d’humeur et à des troubles du comportement alimentaire. Si rien n’est mis en place, le stress chronique augmente le risque de phases dépressives, diabète, maladies cardio-vasculaires, etc.

Le bluff du mental et comment le prendre à son propre jeu

Outre les stimuli et les causes extérieures, notre esprit lui-même peut contribuer à renforcer la charge mentale liée au stress. Nos croyances limitantes et nos différents biais de perception sont en effet des facteurs qui accentuent l’inconfort lié au stress. Nos comportements sont alors plus influencés par notre interprétation de la réalité que par le réel lui-même… Le cercle vicieux est enclenché !

La bonne nouvelle ? Si notre mental peut être à l’origine de croyances limitantes néfastes (« effet nocebo »), il peut également nous aider à diminuer les symptômes du stress et du mal-être qui l’accompagne (« effet placebo »).

Habitué.e.s à subir les affres de notre mental, nous en oublions en effet à quel point il peut être un merveilleux outil. Il s’agit finalement de prendre nos croyances néfastes pour ce qu’elles sont : une forme de bluff. Ne plus adhérer à nos pensées limitantes est un premier pas pour renforcer notre résilience, demeurer lucide et gagner en efficacité.

Reprenez les commandes grâce à l’imagerie motrice

Stress et imagerie motrice, une approche transversale

Une fois mises de côté les croyances limitantes, il n’en demeure pas moins que les facteurs extérieurs potentiellement sources de stress sont toujours là. Une technique de gestion du stress consiste justement à se servir de notre mental en optant pour des visualisations qui nous sont bénéfiques.

Face aux autres techniques cognitives, comportementales et physiologiques, l’imagerie motrice (ou visualisation) présente l’avantage d’être facilement accessible. Il suffit de se représenter mentalement en train d’exécuter une action ou une série de comportements.

Correctement appliquée, cette méthode permet de réguler l’activité émotionnelle, renforcer la confiance en soi et diminuer l’anxiété. Elle peut même permettre d’atteindre le fameux « état de flow », dans lequel nous sommes en pleine possession de nos capacités et au maximum de notre concentration !

Étude de cas

Une étude impliquant 30 participants s’est penchée sur les effets du stress sur l’imagerie motrice[4]. Elle a démontré que le stress généré par l’exposition au froid impacte négativement l’imagerie motrice implicite, mais pas l’imagerie motrice explicite. 

Autrement dit, lorsque nous sommes stressé.es, nous avons plus de mal à visualiser spontanément la meilleure manière d’agir pour atteindre un résultat. Mais nous demeurons tout à fait capables d’arriver à ce résultat, si nous savons explicitement comment y parvenir. Pour ne pas perdre nos moyens, nous avons donc tout intérêt à pratiquer l’imagerie motrice explicite !

Prenons l’exemple d’une présentation importante au travail, une situation source de stress pour beaucoup de professionnels. Pour appliquer l’imagerie motrice explicite dans ce contexte, nous vous conseillons de :

  • Trouver un endroit calme avant la présentation, où vous ne serez pas dérangé.e ;
  • Fermer les yeux et respirer profondément, pour vous détendre et vous recentrer ;
  • Visualiser la scène de la présentation, en vous imaginant entrer dans la salle de réunion (représentez-vous l’espace, les sièges, l’écran de projection et le public) ;
  • Détailler votre action : visualisez-vous en train de marcher vers le podium avec confiance. Imaginez-vous en train de faire votre présentation, de parler clairement et de manière posée ;
  • Intégrer des sensations et des émotions : ressentez la satisfaction de transmettre vos idées, la confiance en votre préparation, et l’engagement de votre auditoire ;
  • Anticiper les réactions : imaginez les questions du public et visualisez-vous y répondre avec calme et compétence.
  • Terminer sur une note positive : visualisez la fin de votre présentation, avec le public qui applaudit ou vous remercie, et ressentez un sentiment d’accomplissement.

Ce simple exercice d’imagerie motrice explicite, en vous permettant de simuler mentalement la situation stressante, peut aider à réduire l’anxiété réelle lorsque vous serez physiquement dans la situation, et renforcer votre confiance et votre performance.

Technique simple et accessible, l’imagerie motrice permet de diminuer l’anxiété d’anticipation, réduire le stress aigu et désamorcer le stress chronique, en nous aidant à développer notre résilience. Vous aussi, apportez de nouvelles perspectives à votre stress, et envisagez-le en 3D : détente, décompression et… délivrance (mais pas la même qu’Enzo). 

Besoin d’un coup de pouce pour expérimenter l’imagerie motrice ? Brainmoving vous accompagne !

Sources :
Schlatter S., Caractérisation de la sensibilité au stress et détermination des moyens de remédiation par stimulations cognitives et cérébrales, Neurosciences, Université de Lyon, 2021. Disponible sur : https://theses.hal.science/tel-03662748/document
Contrada, R. J., & Baum, A. (Eds.), The handbook of stress science: Biology, psychology, and health, Springer Publishing Company, 2011.
Schlatter S., Guillot A., Faes C., Saruco E., Di Rienzo F., Collet C. & Debarnot U, Acute stress affects implicit but not explicit motor imagery. International Journal of Psychophysiology, 152, 62-71, 2020. Disponible sur : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0167876020300787?via%3Dihub  
Brangier, É. & Valléry, G., « Contraintes et astreintes », É. Brangier & G. Valléry (Dir), Ergonomie : 150 notions clés (pp. 203-205). Paris, Dunod, 2021.

[1] Contrada, R. J., & Baum, A. (Eds.), The handbook of stress science: Biology, psychology, and health, Springer Publishing Company, 2011.
[2] Brangier, É. & Valléry, G. (2021). Contraintes et astreintes  . Dans : , É. Brangier & G. Valléry (Dir), Ergonomie : 150 notions clés (pp. 203-205). Paris: Dunod.
[3] Schlatter S., Guillot A., Faes C., Saruco E., Di Rienzo F., Collet C. & Debarnot U, Acute stress affects implicit but not explicit motor imagery. International Journal of Psychophysiology, 152, 62-71, 2020.
[4] Ibid

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Aymeric et la team Brainmoving


Du coaching 5 étoiles (de la mort)

Du coaching 5 étoiles
(de la mort)

6 décembre 2023

 Pression constante, management abusif, quête de pouvoir effrénée… On vous l’accorde, les méthodes de Dark Vador ne sont pas très corporate. Et si plus qu’une affaire de leadership, il s’agissait d’envisager différemment les relations interpersonnelles au sein de l’entreprise ? On fait le point.

Le côté obscur du leadership

La quête de leadership : l'arbre qui cache la forêt

Tout comme sur la Death Star, dans le monde des affaires et de l’entreprise, le développement du leadership est un sujet fréquemment abordé. Experts et coach sont sollicités de part et d’autre pour atteindre ce qui s’est érigé comme une sorte de Graal managérial.

Mais cette notion est souvent sujette à confusion et associée à des termes galvaudés. On parle ainsi fréquemment de « leadership authentique », « de leadership d’affirmation » ou de « leadership empathique », sans que l’on sache vraiment de quoi il est question. En résumé : ça sonne bien, mais c’est creux !

Finalement, on s’aperçoit que le leadership est une notion fourre-tout, autour de laquelle gravitent des besoins variés en termes de communication interpersonnelle. Mais loin de s’intéresser à ces besoins et enjeux, l’industrie du leadership ne sert souvent que ses propres intérêts

Ni recette toute prête, ni formule magique

Attention, donc, à ceux qui proposent une méthode toute faite pour booster le leadership. Car il n’existe pas de solution clé en main dans ce domaine, et c’est tant mieux ! Chaque entreprise a une culture qui lui est propre et des singularités dans sa manière de fonctionner. Comprendre cette dynamique est crucial.

Lorsqu’on analyse la communication au sein d’une équipe, on découvre souvent des dysfonctionnements : manque de cadre dans les échanges, divergences entre les valeurs de la structure et les méthodes pratiquées, management simpliste et inadapté, etc. Un accompagnement sur-mesure, directement connecté à la réalité de l’entreprise, est donc le seul qui vaille.

L’importance de l’honnêteté dans le diagnostic

Un.e bon.ne experte en communication se doit d’être transparent.e et honnête concernant les incohérences observées. Les dysfonctionnements constatés doivent être communiqués clairement à la direction, car c’est elle qui a la responsabilité de piloter le changement au sein de l’entreprise.

Ignorer ces problèmes ou les minimiser ne ferait que perpétuer des schémas inefficaces de gestion et de management. Conscientiser les failles communicationnelles est une étape essentielle pour qu’un réel changement soit possible.

Si de leadership arrêter de parler nous devons… à quoi devons-nous nous intéresser, jeune padawan ?

Une affaire de responsabilité collective…

De Obi Wan Kenobi à Yoda en passant par Leia ou Kylo Ren, demandez à 10 personnes de vous définir la notion de leadership… vous risquez fort d’obtenir 10 réponses différentes. En choisissant de parler plutôt de relation interpersonnelle, le champ des possibles s’ouvre.

Pour que ces relations interpersonnelles soient saines, il est nécessaire de constater une cohérence entre ce que les leaders disent et ce qu’ils font réellement. Leurs comportements doivent incarner les valeurs qu’ils communiquent.

Plus encore, le leadership ne doit pas être uniquement vu comme une performance individuelle (ce qui ressemblerait plus à un fardeau…), mais comme une responsabilité collective. Il ne s’agit plus tant de s’améliorer personnellement que de co-construire.

... et individuelle : quand les émotions entrent en jeu

Lors d’une négociation, d’une réunion ou même d’une pause-café, vous aurez certainement remarqué que les émotions sont omniprésentes et jouent un rôle clé. En entreprise comme ailleurs, en plus de savoir réguler ses propres émotions il faut apprendre à composer avec celles des autres… pas toujours facile !

Il est ainsi important de créer des moments dédiés, afin d’améliorer la façon dont nous interagissons avec nos émotions, aussi bien en groupe que seul. En prenant en compte le mode opératoire collectif, notre formation vise à vous accompagner à échelle individuelle, en vous donnant le recul et les outils nécessaires pour mobiliser efficacement vos compétences (façon de communiquer, stratégies comportementales, manière de se positionner face aux autres, etc.).

Dans un contexte professionnel parfois rigide et imposé, ces parenthèses s’avèrent souvent riches en expériences et en prises de conscience

Étude de cas

Bertrand[1] est le directeur d’un département qui se trouve en conflit avec le reste de la direction de son entreprise. L’agenda des réunions n’est pas respecté et les échanges partent dans tous les sens, en laissant place à une certaine forme d’agressivité.

Lors d’un accompagnement individuel, j’aide Bertrand à distinguer ce qui lui appartient, de ce qui est lié à un mauvais management de l’entreprise. Cette prise de recul lui permet de travailler sur des situations de chaos relationnel, dans lesquelles il ressent des émotions désagréables mais légitimes. Nous explorons ensuite différentes stratégies de communication. Cela permet, d’une part, de recadrer et protocoler les échanges et, d’autre part, de lui apprendre à se protéger d’éventuelles réactions potentiellement blessantes de ses collègues.

Pour mener à bien un projet, maîtriser la façon dont on communique avec les autres ne suffit pas. Analyser le mode opératoire des différents échanges au sein d’une équipe est aussi essentiel. Cela permet d’identifier les enjeux de pouvoir à l’œuvre, et d’établir un cadre propice à une répartition de la parole adaptée et à une prise de décision efficace.

 

Sylvain Renou
Fondateur de Brainmoving

Vous l’aurez compris, on trouve de tout sur le marché du leadership. Ne basculez pas du côté obscur en tombant dans la facilité, et optez plutôt pour des approches réflectives. Avec Brainmoving, faites-vous accompagner sur les protocoles de communication internes de votre entreprise et sur vos compétences relationnelles individuelles.

Pour que la force soit avec vous, rejoignez-nous ;)

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Un article qui nous a inspiré

Découvrez l’analyse stimulante de Charles-Henri Besseyre des Horts sur le « leadership bullshit ». Cet article, publié dans la Harvard Business Review France, remet en question le concept de leadership, souvent réduit à un simple discours creux et éloigné de la réalité des entreprises​​​​. L’auteur souligne la nécessité de redéfinir le leadership en se concentrant sur des actions concrètes et significatives, plutôt que sur des concepts vagues et non vérifiés​​​​. Besseyre des Horts et d’autres experts comme Jeffrey Pfeffer mettent en évidence les déconnexions flagrantes dans l’industrie du leadership, marquées par des promesses non tenues et un manque de cohérence entre les discours et les pratiques réelles​​. Cet article nous incite à repenser le leadership de manière plus pragmatique et ancrée dans la réalité, pour une gestion d’entreprise plus authentique et efficace​​.

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Sylvain et la team Brainmoving

[1] Nom d’emprunt